La Corneille bleue est une compagnie de marionnettes et de théâtre visuel, créée en 2019 par Céline Dumont, vite rejointe par Pollux Serneels. Les deux ami·es se sont rencontré·es au milieu des pendrillons en velours du Conservatoire de Bruxelles. Dans la volonté d’explorer d’autres terrains de jeux que les salles de théâtre, iels créent leur premier spectacle de rue, Viens, on se tire ! en 2021.
Dans la rue, iels découvrent un autre public, une autre ambiance, qui leur plairont et qu’iels ne voudront plus quitter. Aller vers les gens, chez elle·eux, modifier leurs paysages connus en y installant un chapiteau, créer une bulle éphémère, faire un pas sur le côté de leur quotidien.
C’est dans cette recherche d’accessibilité et d’universel qu’iels font le choix du muet et de la marionnette. Créer en tentant de faire tomber les frontières, les barrières de langage, de bagage socio-culturel, ou de différence d’âge. Créer un objet artistique où il est possible de projeter ce que l’on veut de soi et de s’approprier le récit.

Lors de leurs études au Conservatoire, Céline et Pollux doivent souvent créer de courtes formes libres. Céline sent que ce n’est pas par les mots que sa créativité s’exprime et cherche d’autres chemins. Elle se découvre un attrait pour le théâtre visuel et la marionnette, qu’elle explorera plus profondément lors de stages auprès d’Alain Moreau et d’Isabelle Darras. Parallèlement à ses études, elle suivra des cours de sculpture, ou encore des workshops pour triturer la matière et créer ses propres outils. Dès leur sortie, Céline se lance dans la création de Viens, on se tire ! et propose à Pollux de plonger avec elle. Ni une, ni deux, les deux ami·es se mettent à fabriquer leurs décors, à récupérer des objets par-ci par-là pour imaginer leur histoire. Iels choisissent la Corneille bleue comme nom de compagnie. « Bleue », parce que c’est joli. Et « Corneille », parce qu’à l’instar de ces oiseaux, iels fouillent les monticules d’objets délaissés pour y trouver leur nouvelle perle rare. Il paraît que les corneilles, si elles s’allient, n’hésitent pas à s’attaquer à plus gros qu’elles. La Corneille bleue, c’est aussi la volonté de faire front commun face à l’absurdité du monde.
